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lundi 10 septembre 2012

Que notre joie demeure

« Que ma joie demeure »
Très beau titre et très beau livre de Jean Giono.
Cet homme là parlait avec la nature, ce n'était pas qu'un poète, il vivait ce qu'il écrivait, il communiait avec le vivant. Mais voilà, ce livre a été écrit en 1935, entre les 2 guerres. Ce monde là était empli de déchirures et de violence. L'homme était plus proche de la nature, mais à l'inverse, encore plus éloigné qu'aujourd'hui, de sa part lumineuse.


Alors si vous lisez ce livre, faites-moi confiance, et arrêtez-vous à la fin du chapitre 16. Jusqu'à ce chapitre, c'est bien « Que ma joie demeure », après, cela devient « Que ma joie s'éteigne ». Giono aurait vécu en cette intense année 2012, il en aurait certainement modifié la suite. En cette époque, l'ouverture n'était pas possible comme elle l'est aujourd'hui.
Toutes ses descriptions du végétal, du minéral, de l'animal et de l'homme sont infiniment justes, senties au plus profond de ses tripes. Il fait vibrer notre amour pour la nature, il nous entraîne dans un monde magique et tellement proche de ce que nous enseigne la Terre. Grand Bon-Homme, merci à lui de l'avoir mis en mots !

Mais il ne pouvait pas imaginer que toute cette immensité soit la Vie, il fallait retourner à ses préoccupations d'homme, à ses peines, à ses doutes. Il nous fait monter si haut dans sa perception et nous ramène si brutalement vers la lie de l'humanité, quel dommage. Alors, si ce livre passe entre vos mains, ouvrez-le parce que c'est une ode à la vie. Mais souvenez-vous, fermez-le à la fin du chapitre 16 et rêvez la suite, rêvez le meilleur pour ces personnages si vivants et beaux, construisez-leur une suite radieuse, à la hauteur de de ce que vous pouvez rêver de plus beau, offrez-leur la plus belle vie qui soit !

Un petit (gros, ntlr) aparté : nous créons notre monde, à chaque inspire, à chaque expire, à chaque pensée. Plus ce que nous pensons est « beau », plus nous créons un monde « beau ». Notre mental et notre éducation, en tout cas la mienne, nous ont appris que ce qui est joyeux est mièvre et que ce qui est dramatique est intense. Oublions ça !

Autorisons-nous à rendre le joyeux, intense !

Nous avons le droit, et je crois même, le devoir de rendre beau ce qui nous entoure, arrêtons de souffrir pour nous sentir exister !

Même dans un livre ou un film, nous pouvons tendre vers du tendre :), vers de l'exquis et du vivant, même si cela peut sembler aux yeux des intellectuels, fleur-bleu ou mièvre, cet « effort » transforme notre vie, elle la rend fluide et infiniment plus libre !
Imaginons ce qu'il y a de plus beau pour soi et cela déteindra à coup-sur, sur tout le vivant, osons !

Cette année que nous sommes en train de vivre (intensément pour tous!) nous parle beaucoup de l'ouverture du cœur, mais n'oublions pas que nous sommes avant tout des Hommes, non pas juste des êtres éthérés. Et en cela, la Terre est bien notre socle, celle qui nous aide à grandir, à nous révéler en tant qu’Êtres Humains. Les arbres, les pierres, l'eau et le vent nous parlent constamment, ils ont des trésors de connaissance à nous faire partager. Alors tendons l'oreille, laissons quelques instants notre bruyant dialogue intérieur faire silence, pour accéder à toute cette richesse qui est à la portée de notre main et remercions la nature d'être là ! Et Que notre joie demeure !




Ps : un cadeau offert ce matin lors d'une bien belle ballade et que je voudrais partager avec vous : des colchiques ! Au milieu de l'herbe desséchée par cet été très sec, ces petites pousses de vie si colorées et lumineuses, ouhaaaaaa, quel bonheur de pouvoir participer à cette Vie ! Et petit cadeau spécialement pour le Reno qui offre des fleurs, ce coup-ci, elles sont pour toi !

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